Lors du vote de l'orientation budgétaire le 11/02 la majorité municipale et le RN ont fait le choix de la création d’une maison de santé.
Nous, élus de gauche au conseil municipal, avons manifesté notre préférence pour un centre de santé, ce qu’on appelait jadis un « dispensaire ».
Solliès-Pont, où pauvreté et précarité sont élevées, manque de médecins : il faut une structure qui pratique le tiers payant sans dépassement d’honoraires et qui permette de lutter contre les inégalités sanitaires.
Dans les centres de santé les professionnels sont salariés, la gestion est faite par la collectivité ou par des associations, des mutuelles à but non lucratif. Nous préférons ce type de structure aux maisons de santé qui peuvent permettre des dépassements d’honoraires de par leur statut juridique comme c’est le cas pour les cliniques et hôpitaux privés.
D’autant qu’un décret de 2018 permet aux « centres de santé » comme pour les « maisons de santé » d’obtenir des subventions pour leur construction.
Nous partageons la volonté de proximité exprimée dans la délibération, d’autant plus que les suppressions de lits, de personnels, de moyens matériels et financiers ont réduit la capacité de l’hôpital public à assumer ses missions. La crise sanitaire met en évidence aujourd’hui les conséquences dramatiques des politiques sanitaires des trente dernières années.
Pour autant, les centres de santé ne peuvent se substituer à l’hôpital public, ils en sont complémentaires.
Christiane VINCENTS, Alain BOLLA, Laure LAGIER