Patrimoine

Patrimoine bâti

 

Château Forbin

Le château Forbin après sa rénovation (juin 2015) côté parvis

Construit par la famille Forbin au début du XVIème siècle, après que son château de Solliès-Ville eut été détruit, cet imposant édifice entouré de quatre grosses tours rondes surprend tant par ses murs revêtus de briques que par ses toitures d'ardoise et l’étendue de son parc. L’édifice actuel reflète moins l’état d’origine que les importants travaux qui furent effectués au XIXème et au XXème siècle pour le relever de l'état de ruine dans lequel l’a plongé une histoire mouvementée et enfin au XXIème par une ultime et indispensable rénovation par la ville qui en fait à la fois sa mairie et un pôle culturel sous l'impulsion de son maire André Garron.

Le 24 septembre 1792 en effet, des volontaires marseillais, de passage à Solliès-Pont, et des habitants de la localité incendièrent et pillèrent le château.

Le marquis de Forbin fait donation le 9 prairial an XII, du château à sa fille Adélaïde, épouse du marquis de l'Estang-Parade, lieutenant colonel de cavalerie, maire de Solliès-Pont de 1812 à 1815. Le château est vendu à plusieurs reprises.

Sa reconstruction est entreprise dans les années 1880. Grâce au chemin de fer, la briqueterie Roux frères de Marseille a pu livrer toutes les briques nécessaire au placage de la façade (140 kg au m²). Ce placage est bâti à 25 cm de l'ancien mur crépi et solidarisé avec lui grâce à des monogrammes S en fer forgé. Le linteau du portail d'entrée en fer forgé de la cour intérieure est décoré d'une sculpture en pierre du blason des Saporta et de leur devise : Forti Custadia.

En 1913 le château et les terres sont achetés par M. Lucien Fontaine et ses enfants M. et Mme Charles Marant, pour remettre en état de production le domaine agricole. En mars 1956, ils transforment les dépendances du château qu’EDF-GDF achète pour en faire le dépôt et le bureau du district.

Le château proprement dit est transformé en clinique neuropsychiatrique pour enfants.

La commune de Solliès-Pont achète les dépendances en février 1993 pour installer l'école de musique, le centre médico-social, le centre médico-scolaire et le bureau municipal de l'emploi. Elle acquiert le château et son parc en avril 1998. D’importants travaux sont encore nécessaires pour rendre l’ensemble totalement accessible au public. Les aménagements qui ont été faits permettent déjà de disposer d’un salon des mariages, d’accueillir l’office du tourisme intercommunal, d’organiser concerts et expositions et autres manifestations culturelles. L’histoire du château n’est pas encore terminée…

Les vestiges d'une gloire passée

Solliès-Pont s’enorgueillit d’avoir reçu des hôtes de marque : Charles IX, Catherine de Médicis, le futur roi Henri III, Louis XIV, le cardinal Mazarin, Anne d'Autriche. Malheureusement les lieux n’ont pas conservé de trace de ces illustres visiteurs.

Retour vers le futur

Le château Forbin de nuit, à gauche entrée de la cour d'honneur à l'opposée du parvis.

Après 2 années d'études et 2 années d'importants travaux, le château réhabilité dans sa totalité est inauguré le 19 juin 2015 permettant ainsi à la population solliès-pontoise de se le réapproprier.

La commune disposera dès lors en ce lieu d'un centre administratif regroupant les services du cabinet du Maire, de la communication, du personnel, l'accueil du public, un salon d'honneur faisant fonction de salle des mariages. Mais aussi d'un pôle culturel avec deux salles d'exposition, la cour d'honneur, le parvis et le parc.

Sans compter son attrait touristique, désormais le château est au cœur de la vie de la cité et d'une nouvelle centralité administrative regroupant sur un même secteur les services de l’État, de la Ville, du Département et de la Région, les banques et la poste.

Le centre ancien (tout près) gardant toute son identité et sa convivialité.

Rénovation du château

 

Consulter le livret sur la rénovation du château.

En plein cœur de la cité, sur la rive gauche du Gapeau et au fond de la place général de Gaulle, on remarque d'abord son importante façade de pierre de style classique construite selon les plans de Pierre Senès à partir de 1729.

Elle s'élève sur les ruines d'une église édifiée de 1677 à 1680 qui s'était écroulée plusieurs fois. Achevée pour la Noël 1734, elle fut dévastée et son mobilier détruit en 1793 lors du siège de Toulon.

On remarquera à l'intérieur le maître-autel de C. Cazelle (1818), les boiseries du choeur (1825) et le grand-orgue construit par Joseph Callinet en 1845. Ce dernier comporte 21 jeux sur 2 claviers et pédalier (1362 tuyaux) et il est classé parmi les monuments historiques.

L'apport contemporain est représenté par quatre fresques de Fernand Belmonte.

Extérieurement, l'église Saint-Jean Baptiste est flanquée de la maison curiale construite en 1780.

Sur la place :

  • un beffroi carré avec une horloge et un petit campanile
  • la fontaine Saint Jean-Baptiste, surmontée de la statue du saint

C'est la chapelle de l'ermitage de Sainte Christine dont l'origine remonterait au XIème siècle.

Selon la légende, Pierre Irinée, prince d'Achale fit voeu d'ériger une chapelle à la sainte s'il échappait à un naufrage qu'il considérait comme inéluctable. Son vœu fut exaucé et il fit édifier ce sanctuaire en l'an 1041.

Les innombrables restaurations et agrandissements de cette chapelle nous l'ont léguée sans style bien défini, du moins conserve-t-elle son orientation vers l'est qui confirme l'ancienneté de sa fondation : porte en plein cintre, clocher élancé, bâtiments de l'ermitage et abri pour les pèlerins.

 

Les quelques ex-votos échappés aux divers pillages et destructions méritent une mention particulière : ils s'échelonnent dans le temps depuis la fin du XVIIIème siècle jusqu'au début de XXème, les plus nombreux d'entre eux ont été peints par le Solliès-Pontois Nicolas Hilarion Allègre entre 1840 et 1860.

Le chemin vers Sainte-Christine est jalonné d'oratoires.

La chapelle qui la jouxte - séparée par un étroit couloir - a été édifiée au XVIIème siècle sur le terroir de Cuers : c’est un témoignage des anciennes disputes entre les deux villages.

L'entrée de cette chapelle est à peine visible sur la petite place du hameau des Sénès.

Elle aurait été construite au début du XVIIème siècle.

Ses dimensions sont très modestes et son style des plus rustiques.

Intimement liée à la fondation de Solliès-Pont, elle fut édifiée par les moines de Saint Victor de Marseille au XIème siècle.

C'est aussi la première église paroissiale : elle servit de 1617 à 1670.

Elle devint au XIXème siècle la chapelle des pénitents noirs.

 

 

Située au hameau des Laugiers, elle fut construite à la suite d'un vœu fait par la population pendant la peste de 1640.

Elle a été agrandie en 1893, ce qui explique son aspect général fin XIXème siècle.

L'intérieur remarquablement entretenu présente les mêmes caractéristiques.

Située au hameau des Laugiers, elle fut construite à la suite d'un vœu fait par la population pendant la peste de 1640.

Elle a été agrandie en 1893, ce qui explique son aspect général fin XIXème siècle.

L'intérieur remarquablement entretenu présente les mêmes caractéristiques.

pdf Chapelle_N-D_Annonciation.pdf [06/07/2021 15:01] 126 Ko.

Le 12 mai 1824, Jean, Hector, Alexandre d'Argiot, vicomte de la Ferrière et Madame Jeanne, Marie, Victorine Pulcherie Louis, vicomtesse de la Ferrière, son épouse, cèdent gratuitement à Joseph Toulouzan, fabricant de tuiles et à Joseph Terrin, marchand de bois, une parcelle de terre pour y construire une chapelle destinée à la confrérie des pénitents blancs.

pdf Chapelle_N-D_des_penitents_blancs.pdf [06/07/2021 15:02] 125 Ko.

Les moulins de Solliès-Pont

 

Le cadastre de 1813 dénombre 5 moulins à huile actionnés par la force hydraulique et appartenant à des particuliers ; un moulin appartenant à l'hospice de la Miséricorde d'Hyères ; un moulin à ressence aux quartiers des Fillols et un moulin mû à sang au quartier des Sénès.

Ce moulin à huile comprend:

  • Une meule verticale tournante dans une auge circulaire ou dormante.
    Sans chute d'eau suffisante, elle était actionnée par des mulets ; d'où son nom de moulin à sang.
  • Une ou plusieurs presses ou chapelles construites en pierres taillées surmontées d'un mur de force. De nombreux couffins en sparterie appelés des scourtins.
  • Plusieurs bassins de décantation montés en cascade où l'eau et l'huile par différence de densité se séparent, l'huile est récupérée en surface par le maître moulinier et mise en jarre où elle continue une décantation naturelle.

Et finalement le filtrage pour obtenir une huile vierge, jus naturel d'olive. Aux sorties des bassins de décantation, les eaux grasses se jettent dans les enfers. L'huile provenant des enfers avait des usages industriels et domestiques (huile lampante).

 

Le moulin à ressence

Les marcs d'olives issus du pressage contiennent encore une faible proportion d'huile (4 à 5 %). Par l'action de l'eau bouillante cette pâte est séparée des noyaux qui serviront au chauffage de l'eau. Cette pâte enfin libérée et humidifiée est à nouveau pressée. Après décantation cette huile épaisse et acide approvisionnera les savonneries.

Patrimoine naturel

Le Gapeau prend sa source à Signes, au pied du massif de la Sainte-Baume, puis il file à travers un étroit couloir, la haute vallée (Méounes Les Montrieux, Belgentier, Solliès-Toucas), jusqu'à Solliès-Pont. Le Gapeau traverse ensuite la grande plaine agricole (La Farlède, la Crau) qui s'étire à l’est de Toulon, pour trouver finalement son embouchure aux Salins d'Hyères, non loin de la presqu'île de Giens.

Avec son parcours de 47,5 kilomètres, le Gapeau a façonné la vie de la région, en favorisant l’implantation de villages et les activités agricoles et industrielles traditionnelles : cultures de vergers en plaine (cerises, pommes, vignes, figues), pastoralisme, meuneries, papeteries et tanneries dans la haute vallée.

 

Le réseau hydrographique de Solliès-Pont est complété par la présence de plusieurs canaux d'irrigation principalement alimentés par le Gapeau :

 

  • Canal des Laugiers
  • Canal des trois Pierres
  • Canal de la Tour
  • Canal des Terrins
  • Canal des Fillols
  • Canal de la Ferrage

 

En dehors de leur fonction première d'irrigation et leur intérêt patrimonial, ces canaux jouent également un rôle important dans le drainage des eaux de ruissellement vers le Gapeau.

 

Vaste espace de plaine au centre d'un amphithéâtre constitué de la chaîne des Pousselons et des plateaux calcaires, le territoire de Solliès-Pont permet de nombreuses ouvertures visuelles sur les massifs du Faron et du Coudon.

La plaine agricole s'ouvre au nord sur la plaine de Cuers et au sud assure une continuité paysagère avec la plaine viticole de Solliès-Ville.